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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 10:05

Bonjour,

 

Aujourd'hui, c'est confession. Je dois avouer en effet avoir une grande faiblesse pour les « films catastrophes ». Dans ce genre, les pires nanars me régalent. Difficile d'en déterminer la cause. En 1757, Edmund Burke écrivait dans ses Recherches philosophiques sur l'origine des idées que nous avons du beau et du sublime : « J'ai déjà observé que tout ce qui est propre à inspirer la terreur peut servir de fondement au sublime ». Face au déchaînement des forces de la nature, l'Homme éprouve sa fragilité. Mais sa capacité à comprendre les phénomènes à l'œuvre et à y faire face lui permet de savourer sa finitude et de braver son destin. C'est bon, convaincu par l'explication ? Je suis absous ?

En tous cas, ces œuvres mettant en scène raz-de-marée, cyclones dévastateurs, tempêtes démentes et autres calamités naturelles sont parfaitement adaptables à Campus. En voici un exemple.

 

VOLCANO (film)

Volcano

Fiche technique :

Titre original : Volcano

Réalisateur : Mick Jackson

Année : 1997

Durée : 98 min.

Distribution : Tommy Lee Jones, Anne Heche, Don Cheadle.

 

Présentation :

C'était la mode de l'époque. La même année en effet sortait Le Pic de Dante. Dans son genre, Volcano ne déçut pas à sa sortie. On y retrouvait tous les ingrédients attendus : des personnages caricaturaux/és, du patriotisme, des scènes de réconciliations, des hommes qui se sacrifient avec honneur. Le tout filmé avec une naïveté touchante.

 

Résumé :

Los Angeles se trouve confrontée à une menace inédite : des séismes et des remontées de lave annoncent ni plus ni moins que la naissance d'un volcan en pleine ville.

 

Mots-clés :

Séisme, volcan, éruption, Los Angeles, catastrophe.

 

Histoire :

C'est une nouvelle journée qui commence à Los Angeles. Une journée ensoleillée et paisible semble-t-il. Mais en sous-sol, la terre gronde. Au sens propre. Une secousse ébranle la cité des Anges à 9h14. L'amplitude est modérée. « Plus de peur que de mal » pensent les habitants. Un événement inattendu mobilise cependant l'OEM (Office of Emergency Management). Des ouvriers ont été sévèrement brûlés en sous-sols. Les premières analyses estiment qu'il s'agit d'un jet de vapeur. Rorc penche pour une poche d'acide rompue par le séisme. Il tente de raisonner les responsables des canalisations et du métro. En vain. Il s'équipe et s'enfonce donc sous terre. Il échappe alors de peu à la mort. En pleine obscurité, la terre se fend et un jet de gaz fuse. De retour au QG de l'OEM, Mike accueille Amy. La jeune femme est sur la même longueur d'onde que lui : elle estime les risques réels. Mais tous deux sont isolés face aux responsables du métro pour qui rien ne doit arrêter les rames. Ils doivent donc rechercher des données complémentaires pour réussir à convaincre leurs interlocuteurs.

Durant la nuit, une seconde secousse, extrêmement violente, balaie la ville, la plongeant dans le noir. Les dommages sont énormes. Amy et son assistante, Rachel, qui étaient en sous-sol en quête d'indices voient la terre s'ouvrir devant elle. Rachel sombre au fond de l'une d'elle. Mike fonce aussitôt pour le QG de l'OEM. En route, il doit échapper à des explosions (les plaques d'égouts sont propulsées sous la pression, des bombes de lave en flammes partent de terre pour percuter les bâtiments, un quartier entier s'embrase...), les cendres gênent la circulation. Des pillards profitent de la situation pour attaquer des magasins. Un camion de pompier est touché et renversé, avec des dizaines de blessés. Soudain, c'est l'explosion et un geyser de lave sort en surface. Le début de l'inondation magmatique commence. La lave est fluide et de répand rapidement sur la chaussée, rattrapant voitures et passants. Mike doit faire face à tous ces périls tout en sauvant sa fille des flammes.

Peu à peu, un véritable volcan se forme, déversant des millions de litres de lave. C'est une véritable mer magmatique qui se répand dans les rues. Mauvaise nouvelle : la géologue annonce que ce n'est qu'un prélude. Une éruption bien plus grave s'annonce selon elle. Pour endiguer le raz-de-lave, Mike organise des barrages improvisés à base de bus, de camions...

En sous-sol, une rame de métro est coincée avec tous ses passagers. Le responsable des lignes qui refusaient de couper la circulation et apparaissait comme un idiot imbu de sa personne trouve la rédemption en se sacrifiant pour sauver un passager.

En surface, un plan est mis au point. Barrer le bas d'une rue, attendre que la lave monte puis d'un coup larguer de l'eau et arroser avec les lances des pompiers. La lave solidifie soudainement et forme sa propre digue. Le stratagème fonctionne et les vivats s'élèvent. Mais la géologue a un mauvais pressentiment. En sous-sol, la lave n'utilise-t-elle pas les tunnels du métro pour poursuivre sa route ? Une rapide enquête confirme ses craintes. Des calculs rapides permettent de comprendre que la lave devrait ressortir au niveau du Cedar Hospital. Des milliers de blessés s'y entassent, dont la fille de Mike. Comment les sauver ? Après un moment de désespoir, Roark trouve une solution possible. Faire exploser un building en travers de la rue pour former un barrage à la lave et la détourner vers la mer. Les unités spéciales n'ont que dix-neuf minutes pour agir. Tandis que des artificiers se sacrifient pour sauver les civils, Mike aperçoit sa fille sortie de l'hôpital pour rechercher un enfant qui s'était échappé. Il se précipite sur elle au moment où la tour s'effondre. Qui en aurait douté ? L'homme sort sauf des décombres.

 

Personnages :

- Mike Roark : divorcé, l'homme, aussi bourru qu'un ours à la sortie de sa période d'hibernation, se trouve avec son adolescente de fille lorsque la première secousse a lieu. Homme de principe, bien qu'en congés, il retourne prendre ses fonction à la tête de l'OEM. Au départ, la secousse paraissait être pourtant sans grand danger. Consciencieux, Roark a l'œil sur tout. Il vérifie chaque paramètre deux fois et ne croit que ce qu'il voit. Fan de motocross et de musique, Roark n'abandonne jamais. Quand il a une idée en tête, rien ne peut le faire reculer. Les compromis ne l'intéresse pas : la sécurité avant tout. S'il le pense nécessaire, il n'hésitera pas à faire couper le métro, le gaz, l'électricité ou abattre un quartier entier.Tête brûlée, il coordonne les opérations depuis le terrain où il mouille la chemise.

- Emmit Reese : bras-droit de Roark, Emmit est un homme jovial. Sa gaité ne l'empêche pas d'être un adjoint efficace. En base-arrière, il s'occupe de gérer les communications, d'analyser les données... Il sait également mieux que quiconque arrondir les angles entre son supérieur et les responsables des autres services de la ville.

- Amy Barnes : jolie blonde au sourire rafraichissant, Amy est « frêle mais costaude ». Plus en tous cas que son assistante, Rachel, réduite au rôle de « chair à lave ». Géologue, Amy est aussi bornée et forte de caractère que Mike Roark.

- Kelly Roark : la fille de Mike a tout de l'adolescente boudeuse et agaçante. Mais quand la catastrophe commence, elle oublie ses envies de piercing et redevient une petite fille qui serre son nounours contre elle. Elle incarne un être fragile dont on craint pour la vie d'un bout à l'autre. Digne fille de son père, elle se montre cependant responsable et forte dans la tourmente.

 

Pour utiliser l'oeuvre en jeu de rôle :

Volcano peut facilement être adapté pour Campus. Placez l'intrigue sur le site de la F.U.C.K et n'hésitez pas à y ravager tous les bâtiments que vous souhaitez. Nous sommes dans un jeu parodique où la crédibilité n'est pas la priorité. Rien n'empêche qu'en six mois le campus soit rebâti et qu'en attendant les cours se déroule dans des tentes et des préfabriqués. Donc voyez grands : boules de feu, geysers, fleuves de lave, explosions en tous genres...

Dans l'idéal, confiez les premiers rôles aux PJ. Cela sera aisé si certains d'entre eux sont étudiants dans des filières scientifiques. Dans le cas contraire, introduisez le personnage de Mike Roark. Celui-ci par une suite de circonstance peut se retrouver privé de soutien et devant faire appel aux étudiants les plus proches.

Essayez d'impliquer les personnages. Des relations à eux peuvent être en danger. Sacrifiez quelques PNJ pour montrer la dangerosité de la menace. Le plus important paraît de développer une trame de fond pour éviter que le scénario ne soit qu'une suite répétitive d'évènements sans lien les uns avec les autres. Vous pouvez ainsi utiliser le générateur aléatoire de scénario (voir Campus p.126 à 133) et greffer Volcano par dessus. Une autre solution, plus simple, consiste à forcer les PJ à aller d'un point A à un point B pour une raison quelconque (sauver une personne, récupérer un bien...) en devant faire face sur le chemin à toutes les complications décrites.

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