On lève le voile sur Verne et Associés, 1913 (2/5)

Bonjour,

Nous poursuivons aujourd'hui notre série de coups d'oeil sur Verne et Associés, 1913, notre prochain jeu. Comme signalé dans le billet précédent, les personnages des romans de Jules Verne sont présents dans le jeu, même si les PJ ne les croiseront qu'occasionnellement.

Comment ? Pourquoi ? Éléments d'explications.

Bien à vous,
Cédric B.

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Les origines de Verne et Associés

Après ses incroyables tribulations en Chine, Kin-Fo (Les Tribulations d'un Chinois en Chine) avait repris le cours d'une vie paisible, aux côtés de son épouse, Lé-Ou. Mais, bien vite, son spleen, ainsi qu'il l'appelait après avoir lu Baudelaire, était revenu l'assaillir. Sa vie riche et oisive lui pesait. Il décida donc, aux côtés de son ami Wang, le maître philosophe, de partir pour une grande expédition dans les contreforts nord de l'Himalaya. Là, il découvrit une vallée secrète cachant une plante unique, le lotus diaphane. Les légendes locales prétendaient que ses pétales offraient la vie éternelle. Ce mythe n'était pas tout à fait exact. D'une part, il ne s'agit pas d'une protection contre la mort violente, seulement d'un ralentissement du vieillissement de l’organisme corporel. D'autre part, mâcher les feuilles comme le font les autochtones ne peut guère vous donner plus que dix ans de gain en termes d'espérance de vie.

Mais Kin-Fo sentit immédiatement qu'il avait mis la main sur un incroyable trésor. Par l'intermédiaire de Jules Verne, il contacta le géographe Jacques Paganel (« secrétaire de la Société de Géographie de Paris, membre correspondant des Sociétés de Berlin, de Bombay, de Darmstadt, de Leipzig, de Londres, de Petersbourg, de Vienne, de New York, membre honoraire de l'Institut royal géographique et ethnographique des Indes orientales »), des Enfants du capitaine Grant, le botaniste-explorateur Germain Paterne (Le Superbe Orénoque) et le docteur Clawbonny (Les Aventures du capitaine Hatteras), savant multicartes. Ensemble, ils procédèrent à une exploration en règle de la vallée et à une étude scientifique approfondie du lotus diaphane. Des échantillons furent envoyés au chimiste et physicien Wilhelm Storitz, déjà concepteur d’une potion d’invisibilité (Le Secret de Wilhelm Storitz). Après bien des efforts et des déboires, Storitz réussit à mettre au point un procédé permettant de tirer et de concentrer la sève de la plante afin de produire des petites ampoules qui, absorbées chaque année, annulent pratiquement tout effet du vieillissement sur le sujet concerné.

Wilhelm Storitz offrit la première de ces ampoules à Jules Verne, en reconnaissance pour son talent littéraire, la gloire qu'il lui avait apporté et son combat au service de l'humanité. Le romancier, qui abordait le seuil de la mort, retrouva une seconde vie.

Mais, dans son esprit, il était impensable de profiter de ce bienfait à des fins égoïstes. Il décida donc de créer Verne et Associés, sous la forme officielle d'une association. Sa première grande réussite fut de parvenir à sortir le capitaine Nemo de sa retraite.

Par la suite, Verne et Associés connut quelques petits succès. Néanmoins, Jules Verne dut se rendre à l’évidence : autour de lui ne se trouvaient que des savants et des intellectuels. S’il voulait passer à la vitesse supérieure, il allait devoir élargir son recrutement à des forces vives. C’est là que les PJ entrent en scène !

Propriétés et usages du lotus diaphane

Jacques Paganel a beau se démener, il n'a toujours pas réussi à identifier un autre lieu de floraison du lotus diaphane que celui de la vallée découverte par Kin-Fo. Storitz a beau y dévouer toute sa vie, il n'a toujours pas réussi à créer une substance synthétique dotée des propriétés de cet incroyable végétal.

Pour l'heure, il n'est donc possible de récolter chaque année que de quoi produire une petite centaine d’ampoules de liqueur de lotus diaphane. Seuls cents individus sur Terre peuvent donc espérer en bénéficier.

Verne et Associés espèrent toujours pouvoir trouver le moyen d'étendre à toute l'humanité les bienfaits du lotus. Dans cette attente, l'agence a pris la décision d'en faire profiter quelques élus qui, eux, se dévoueraient pour le bien commun. C'est le prix qu’ils ont à payer en retour du privilège dont ils bénéficient.

Bien évidemment, pour éviter toute difficulté et critique, Verne et Associés tiennent non seulement secret l'emplacement de la vallée, mais l'existence même de ce type de lotus. Si le non-vieillissement des héros de Verne a été noté par tous les journalistes du monde, la raison en reste inconnue, en dehors du cercle restreint des « Arpenteurs ». Ajoutons que le lotus diaphane n’est pas seulement une source de jouvence. Il est aussi source de bonne santé et de résistance aux diverses maladies et poisons (+1D aux jets de Résistance). Il reste cependant une inconnue. Jusqu'ici, Verne et Associés a toujours réussi à approvisionner annuellement ses membres. Que se passerait-il si cela n'était pas le cas ? Subit-on un vieillissement accéléré compensatoire ? L'organisme réagit-il violemment ?